Aujourd’hui, on va aborder un sujet vieux comme le monde, la place du handicap dans la spiritualité.
Depuis la nuit des temps, les gens ont cherché à donner un sens à ce qui leur échappe. Le handicap, avec son imprévisibilité, a souvent été vu comme une épreuve, un signe du ciel, ou même une malédiction. Et paradoxalement, il est aussi lié au génie, à la sagesse, et même au sacré.
Dans toutes les grandes traditions, on retrouve des figures de personnes. Commençons par la mythologie grecque, Tirésias originaire de thèbes a été aveuglé par Athéna comme punition pour l’avoir vu se baigner. Prise de remords, elle lui donna le don de prophétie pour compenser.
Comme si perdre un sens en développait un autre, encore plus puissant.
Isaac l’Aveugle, ce kabbaliste provençale du moyen-âge dont la vision intérieure a traversé les siècles, voyait la réalité comme un tissu d’énergies divines cachées, qu’on peut percevoir à travers l’étude et la méditation.
Le christianisme n’est pas en reste, l’aveugle-né, guéri par Jésus, illustre bien que la cécité physique ne signifie pas forcément un manque de lumière intérieure.
Donc, dans toutes les religions, le handicap n’est pas simplement une faiblesse ! Il est même souvent vu comme une forme d’élection.
Ces personnages, à qui la vie a pris quelque chose, semblent parfois dotés d’une force supplémentaire en compensation. Le handicap devient alors un chemin vers la résilience, voire vers la sainteté.
Et cette idée est universelle : que ce soit dans le bouddhisme, l’islam ou l’hindouisme, on retrouve toujours cette dualité entre épreuve et élévation.
Pourquoi ces figures perdurent-elles à travers les âges allez-vous me demander ? Parce que le handicap soulève une question essentielle : pourquoi certains semblent naître avec plus d’épreuves que d’autres ? Au lieu de chercher à l’éliminer, les sociétés ont choisi de lui donner un sens. Et la religion a joué un rôle clé dans cette acceptation. Elle nous rappelle que la vulnérabilité ne signifie pas l’infériorité.
Donc, en quelque sorte, si l’humanité n’a que rarement cherché à éliminer le handicap, c’est qu’elle l’a toujours vu comme un mystère ! Accepter le handicap, c’est accepter que nous ne maîtrisons pas tout, que l’humanité n’est pas qu’une course vers la perfection, mais que le grain de sable qui dérègle la machine humaine est peut être aussi celui qui l’a rend plus forte plus résiliente plus innovante.