Une semaine décisive.
Depuis plusieurs mois, en temps masqué, avec l’appui de la communication de l’hôtel de ville, la Maire de Paris monte la fusée censée la propulser en une campagne éclaire au firmament de son ambition, un second et dernier mandat de Maire de Paris.
Le décollage a eu lieu dimanche 12 janvier dans le parisien.
Anne Hidalgo doit savourer ce moment que ses stratèges pensaient hors de portée il y a seulement un an.
Cette dernière année a-t-elle été mise à profit pour tenir les promesses de campagne sur les chapeaux de roues ?
A-t-elle permis d’identifier une mesure ? Une innovation susceptible d’être emblématique du mandat de la Maire sortante ?
Point du tout.
Elle a vu le lent et inexorable délitement des politiques municipales s’accélérer, la fuite en avant budgétaire se généraliser, la perte de maîtrise d’une administration bridée, épuisée, frustrée se confirmer.
En revanche, elle a été celle de la reprise en main de la communication de la Maire, d’une certaine sobriété médiatique, de la montée en puissance d’un premier adjoint qui a si bien fait le job d’illusionniste qu’il est désormais son directeur de campagne.
Ces douze derniers mois ont-ils permis de construire une alternative crédible, ont-ils vu émerger un candidat ayant franchi le mur du son médiatique ? Un adversaire identifié capable de porter une dynamique victorieuse ?
Force m’est de constater qu’à l’instant où j’écris ces lignes, la réponse est non ! Franchement non !
Les candidats de l’arc progressiste sont trop nombreux, Pierre-Yves Bournazel qui connaît le mieux les dossiers, qui est le plus expérimenté n’a pas bénéficier d’une exposition médiatique lui permettant de défendre ses chances, quant à Benjamin Griveaux et Cédric Villani, ils passent une trop grande partie de leur temps et de leur énergie à empêcher l’autre de faire le break.
Chaque jour qui passe accroît la probabilité d’une réélection de la Maire sortante.
Chaque jour qui passe accroît les griefs des parisiens à son endroit et son impopularité.
C’est un paradoxe inédit et la promesse d’une anomalie démocratique.
Conscient de ses responsabilités, libéré par sa situation de petit poucet des progressistes, Pierre-Yves Bournazel met toute son énergie pour traduire au sommet ce que l’ensemble des militants de base souhaitent : l’union le plus rapidement possible.
Lorsque je choisissais il y a quelques mois de répondre à l’appel de Pierre-Yves, c’était pour voir converger les diverses familles souhaitant la réussite du gouvernement et pour sortir d’une situation de splendide isolement de la municipalité qui empêche de relever les grands défis qui lui sont posés.
Dans quelques jours, il sera trop tard pour porter autre chose que des candidatures de témoignage !
Ceux qui prendront la responsabilité de cette absence d’alternative à Anne Hidalgo devront en répondre devant l’histoire.
En trouvant le chemin de listes unies dans tous les arrondissements, Pierre-Yves Bournazel, Cédric Villani et Benjamin Griveaux changeront l’image de leur candidature et créeront un pôle d’attraction susceptible d’amener à eux de nombreux parisiens désabusés qui prévoyaient d’aller à la pêche et sans doute d’autres candidats dont les visions ne sont pas aussi éloignées que les postures le laissent penser.
Ma trajectoire de vie m’a acculé à l’optimisme !
Je pense donc que l’intérêt de Paris prévaudra ! Le plus tôt sera le mieux !