La leçon du psycho-drame des listes en PACA que personne ne tirera !
Partir en vacances, ce n’est pas aussi simple pour tout le monde. Surtout quand on est aveugle.
Oui, pour beaucoup, ça reste un parcours du combattant. C’est ce qu’a montré une étude de l’Unadev. Trouver un hébergement accessible, organiser les trajets, faire des activités, se repérer dans un lieu inconnu… Ça demande tellement d’énergie que certains renoncent avant même de faire leur valise.
Il y a des progrès, de nombreux acteurs proposent des solutions mais c’est souvent cher et peu inclusif. On part de loin. En France, moins de 54 % des sites touristiques labellisés sont accessibles au handicap visuel. Et même avec un label, ça ne veut pas dire que c’est fluide, agréable… ou tout simplement humain.
Pour cela, je vous conseille d’écouter « Tranche de vue », le podcast de Lise Wagner, elle-même déficiente visuelle. Dans un épisode, elle racontait son aventure au restaurant : les menus illisibles, les serveurs qui parlent à la personne d’à côté, l’addition silencieuse… On rit, mais on sent bien que c’est une fatigue de plus. Et son prochain podcast, sera consacré aux vacances !
L’accessibilité, c’est aussi une question d’attention, d’écoute, de bon sens. Un sourire, une voix, une aide spontanée… ça vaut tous les dispositifs du monde.
Réseau Passerelles : une vraie bouffée d’air. Ils proposent des hébergements adaptés, du matériel médical si besoin, et surtout des pros sur place pour s’occuper de l’enfant pendant une partie du séjour. Et le tout, sans surcoût. Pour une fois, le mot “vacances” veut vraiment dire répit.
Car partir, ce n’est pas du luxe. C’est du lien, de la liberté, de l’humanité. Comme le dit si bien Anne Mougenel, une vacancière devenue aveugle : “Quand on voyage, c’est qu’on a envie de vivre.
Bonnes vacances à venir à tous !
