Problème de Discrimination: Uber signe et persiste​

 

Problème de Discrimination: Uber signe et persiste​

 

Alors qu’Uber couvre depuis des mois la capitale de ses affiches destinées à lutter contre les discriminations dans ses VTC ,tout porte à croire que cette plate-forme couvre plus encore ses chauffeurs quand ils se rendent coupables d’infractions à la loi.

Le 25 janvier dernier, Akli a refusé de me transporter avec mon chien-guide. J’ai saisi Uber qui, bon prince, ne m’a pas facturé de frais d’annulation.

J’ai retenté vendredi 21 mai de prendre un Uber, même refus de prise en charge. Uber ne m’a pas cette fois-ci exonéré des frais d’annulation. Si Akli va s’en tirer avec seulement la lettre ouverte ci-dessous, Farouk, lui, aura moins de chance ! J’ai en effet noté sa plaque d’immatriculation et porte plainte contre lui dès demain. Je me réserve le droit de porter aussi plainte contre Uber. J’appelle toutes les associations qui le souhaitent à se porter parties civiles.

Bonjour Akli, 

Quand j’ai lu votre prénom sur mon application Uber, j’ai eu un grand sourire ! Akli, c’est le prénom de mon père dont nulle personne au monde ne m’a jamais dit de mal : le cœur ouvert, la main secourable, il m’a élevé dans la tradition d’ouverture de notre terre kabyle d’origine. Je me réjouissais donc d’échanger avec vous, peut-être dans notre belle langue, de m’enquérir de votre situation, de votre trajectoire de vie, de votre amour de la France.

Or, arrivant à ma hauteur, vous avez constaté que j’avais un chien-guide ! Sans crier gare, vous avez décrété, au mépris de la loi que vous ne me prendriez pas à votre bord. J’ai tenté de parlementer, de vous expliquer que ce chien était dressé, éduquer à ne pas abîmer les véhicules, particulièrement calme, rien n’y a fait. Le chien, c’est haram ! Vous avez annulé la course, perdu de l’argent et renoncé à une course en ces temps si difficiles. 

Ne tournons pas autour du pot Akli, en agissant ainsi, vous avez commis une discrimination. En agissant ainsi, vous avez élargi la fracture entre ceux qui acceptent les lois et le mode de vie de notre pays, et ceux qui bien que bénéficiant de la qualité de vie fournie par des générations de français de tous les sangs,  décident de vivre selon leurs propres lois, donnant du grain à moudre à tous ceux, de plus en plus nombreux, qui voient nos ancêtres communs comme la cinquième colonne des fondamentalistes. 

Naturellement, j’ai saisi Uber qui a pris les choses en main à sa façon : La plate-forme a cherché à entrer en contact avec moi, m’a assuré qu’elle combattait les discriminations, m’a invité à porter plainte, sans me donner d’informations me le permettant ! Uber se lave poliment les mains de ce genre de micro-incident.  

Sachez Akli que je n’entends pas en rester là : j’entends fédérer toutes les victimes de tels abus et entamer une procédure pour les faire cesser.  

Chaque français peut agir comme il lui plaît en son intérieur. Dès lors qu’il sort de chez lui, il doit obéir strictement aux règles communes. Hors de chez vous, un chien n’est pas haram, il est de compagnie : Vous pouvez lui refuser l’accès à votre véhicule, où il est guide ou d’assistance, vous êtes expressément tenu de l’accueillir à bord. Cela ne se discute pas. 

En France, la discrimination est un délit d’où qu’elle vienne.

Nous aurions pu en échanger dans votre voiture, nous en échangerons peut-être bientôt devant une instance juridique. 

Cordialement.   

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