Taha Hussein et Jacques Lusseyran oubliés par le conseil de Paris
Depuis toujours, la France a honoré les citoyens d’ailleurs qui l’ont servie et aimée.
Chacun connaît une rue Benjamin Franklin, une place Garibaldi…
En ces temps d’accélération et de démocratisation d’accès à l’information, cette inscription dans le roman national des derniers arrivants doit, elle aussi, s’accélérer.
Je soutiens la démarche du gouvernement sur le fond et sur la forme : Faire travailler des chercheurs et des personnalités qualifiées pour aider à la mise en exergue de plusieurs centaines de personnalités à même de constituer des figures identificatoires pour tous les français est œuvre utile.
Bertrand Delanoë, qui voyait loin en cette matière aussi, a d’ailleurs montré le chemin. Il n’a pas hésité à donner une place à l’Emir Abdelkader, combattant valeureux contre la colonisation de l’Algérie.
Naturellement, choisir trois cent personnes engendre des frustrations. Par exemple, les exilés intérieurs que sont nombre de personnes handicapées ne trouveront aucun nom pour les rattacher positivement au pays qu’ils servent !
Avant de quitter le Conseil de Paris, j’avais pris soin de faire adopter deux vœux, proposant d’attribuer une reconnaissance à deux éminentes personnalités :
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Taha Hussein
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Jacques Lusseyran
Les oubliés du conseil de Paris
Comme la plupart des vœux votés au Conseil de Paris, ils m’ont assuré un succès de tribune et ont été oublié, bien que votés à l’unanimité.
J’ajoute ces deux noms comme contribution personnelle à ce travail de tissage de l’universalisme français.
Amicalement vôtre,
Hamou