Lettre ouverte à Samy Boumendjel, parti trop tôt inconsolé !

 

Make America proud again !

 

Se réjouir de la défaite de Donald Trump semble être la chose du monde la mieux partagée. 

Je félicite le Président Biden pour son élection et lui souhaite bonne chance ! Il est toujours bon pour la marche du monde d’avoir des interlocuteurs qui utilisent les canaux ordinaires des relations internationales pour gérer les conflits et construire du commun. En ce sens, Joe Biden va apporter la norme qui, depuis quatre ans, avait déserté l’administration américaine.

Même si une hirondelle ne fait pas le printemps, il est important de remarquer que les personnes qui font l’entourage immédiat du Président ont été recrutées dans toutes les catégories de la population américaine, ce qui ne manquera pas d’avoir des conséquences sur la politique qui sera suivie !

Pour autant, ceux qui pensent que Joe Biden changera les fondamentaux de la politique extérieure de son pays risquent de déchanter rapidement.

Les États-Unies sont définitivement tournés vers l’Asie et ils continueront de s’éloigner de l’Europe et du Proche-Orient. Même si l’Amérique revient spectaculairement dans les accords de Paris pour le climat, ils n’ont toujours pas ratifié le protocole de Kyoto et n’ont, semble-t-il, pas l’intention de le faire à brève échéance.

L’ Amérique est donc une belle et grande nation, qui passe par une phase de profonde remise en question de son modèle. Divisée en deux parties égales, sa population hésite : Entre, d’une part, un isolationnisme et un repli sur ses valeurs fondatrices mythifiées; et, d’autre part, un rôle de leader du monde chargé de piloter l’émergence des deux grandes puissances asiatiques, la Chine et l’Inde, de juguler les conséquences de trente années de conflits au Proche-Orient, limiter la course aux armements avec les russes et retrouver un contrat de confiance avec son allié européen.

La francophilie du nouveau Secrétaire d’État devrait faciliter les relations personnelles avec ses interlocuteurs français et donner l’opportunité à notre diplomatie de prendre sa place singulière dans le mouvement des idées en cours.

La France devra agir dans l’intérêt de sa zone d’influence, en particulier dans l’intérêt de l’Europe et du tiers-monde.

Amicalement vôtre,

Hamou

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