La ville du sale quart d’heure.
Chaque jour, Anne Hidalgo lance un feu d’artifice de propositions toutes plus stratosphériques les unes que les autres.
L’idée est d’asphyxier le débat sous une avalanche de promesses d’inclusion. Elles sont des mots, utilisables et recyclables d’une élection à l’autre, pour se targuer d’une vision et d’un programme sur l’inclusion qui ne devient jamais une politique réel.
Deux promesses parmi les plus emblématiques :
– le vote des étrangers aux élections locales,
– la mise en accessibilité PMR du métro.
En général, une promesse recyclable s’applique à des catégories d’électeurs qui votent moins que la moyenne mais pour lesquels une manifestation d’intérêt attire le soutien d’une gauche bien-pensante, qui jure sur la déclaration des droits de l’homme et emploie volontiers une sans-papiers pour garder les gosses ou faire le ménage, parce que camarade, il faut être solidaire et bon gestionnaire !
Et pour ces catégories de citoyens, la réélection de la Maire sortante les relèguera dans la ville du sale quart d’heure !
Quelques exemples ?
Soyez heureux braves enfants ! Quels que soient les revenus de vos familles, vous utiliserez gratuitement les transports en commun !
Sauf, sauf si à cause de votre mobilité réduite vous ne pouvez pas les emprunter. Auquel cas, quels que soient vos revenus, vous devrez utiliser le PAM, et dépenser 4,2€ ou 8,4€ pour un trajet dans Paris.
Mais vous êtes trop occuper à survivre dans une ville devenue hostile pour vous plaindre ! Vous resterez chez vous.
Soyez heureux fans de JOPs : vous allez être les bienfaiteurs des personnes handicapées ! On va booster l’accessibilité pour rattraper les villes européennes inclusives ! Sauf, sauf si par manque d’argent, la municipalité considère l’accessibilité comme une variable d’ajustement et y renonce, avec bonne conscience « pour ne pas augmenter la pression fiscale sur les parisiens » !
Vous resterez chez vous. On fera un communiqué de presse pour déplorer la faible diffusion des épreuves paralympiques sur les chaînes publiques. Ça ne mange pas de pain.
Au moment où il le fallait, la Maire ne s’est pas battue pour des jeux véritablement universels ! Des jeux où les épreuves olympiques et paralympiques se seraient déroulées en même temps ou, à tout le moins, auraient commencé par les jeux paralympiques pour leur donner l’importance qu’ils méritent ! Pour récompenser la force et l’abnégation des sportifs, il aurait fallu affronter le CIO et ses préjugés dépréciatifs sur le handisport.
La Maire est, sur ce sujet comme sur d’autres, dure avec les faibles et docile avec les forts !
Pour les personnes handicapées, Paris ne sera pas une fête mais plus que jamais la ville du sale quart d’heure !